vendredi 27 mars 2015

8 ans déja..

8 ans déjà, 8 longues années ou pas un seul jour ne se passe sans avoir une pensée pour toi..

Tu aurais eu la joie cette année d'être arrière grand père et tel que je te connais, tu ne te serais pourtant pas fait à cette idée qu'on t'appelle ainsi malgré les 74 ans que tu aurais atteint en décembre dernier..

Hélas cette saloperie de cancer a voulu que tout cela s'arrête du haut de tes 67 ans, meme si tu te rassurais lorsque la maladie prit de l'ampleur en te disant que tu avais réussi à vivre plus que ton père mort à la trentaine pour une mauvaise cause que celle qu'à était la guerre d'indochine.

Cela m'a coupé de manière brutale de l'amour d'un père qui certes était maladroit dans ses rapports familiaux mais qui n’a toujours voulu que du bien dans le fond, essayant sans cesse durant mon adolescence de rattraper le temps perdu.

Je me revois à peine installé sur paris avec l'idée de te faire une visite surprise, et arrivé sur le palier de ta porte te voir ouvrir la porte sans aucune émotion, cette dernière disparue ou presque, volée par le trop plein de morphine présent dans ce qui restait de ton corps pour calmer la douleur, je compris ce jour la qu'on avait volé mon père pour de bon....

Je te dois avec maman, la passion du cinéma qui fait qu'aujourd'hui, j'ai pu aller au bout de mon rêve et qui malgré les inquiétudes au sujet de mon avenir, car ayant arrété très tôt les études, m'avaient toujours laissé faire ce que je voulais sans se poser de questions.

Je te revois venir avec François reihnart à Cherbourg lors de ma seconde année à l'eicar, m'apporter une tonne de bouffe pour un film de seconde année que finalement j'abandonnerais quelques jours plus tard mais qui nous donna l'occasion de profiter de ces derniers moments ou ton esprit était encore plein de vivacité.

C'est aussi toi inconsciemment ou pas qui m'a donné cette force de soulever des montagnes, savoir rebondir quelque soit les difficultés de la vie, se remettre en question quand il le faut, quitte à repartir à zéro et trouver la solution adéquate pour passer l'obstacle, les amis qui connaissent mon passé, savent d'ou me vient cette force de caractere. et tout cela, je te le dois.

Comme me disait ma tante dans une lettre remise lors de ta mort: ton pére, c'était quelqu'un de généreux, qui adorait la vie et les gens, qui n'hésitait pas à repartir à zéro quand il pensait que c'était important pour lui et, surtout, qui allait de l'avant

Ton fils qui t'aime.

ps: ne drague pas tous les anges à ta portée, mon don juan de pére , tu as déja fait assez de malheureuses sur cette terre.

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